L’INSEE vient de publier Les comptes des administrations publiques en 2018 (INSEE Première, n°1753) qui présente un état des mieux des performances budgétaires des 3 niveaux d’administration publique (centrale, locale et Sécurité sociale). Il en ressort que les administrations publiques locales (Collectivités locales, SDIS, CCAS, …) présentent des comptes bien orientés en 2018 portés par des recettes dynamiques et des dépenses maîtrisées.
2 enseignements principaux :
- Des finances publiques locales toujours excédentaires, malgré un investissement dynamique
En 2018, les administrations publiques locales (APUL) sont encore excédentaires : +2,3 milliards d’euros, après +1,6 milliard en 2017. Les recettes sont plus dynamiques (+2,6%) que les dépenses (+2,4%), pourtant portées par un investissement soutenu.
En effet, les recettes des APUL bénéficient, d’une part, de la stabilité des concours financiers versés par l’État et, d’autre part, de la croissance soutenue des recettes fiscales (+5,6%). Ces dernières progressent grâce à la mise en place d’un transfert de TVA aux régions en contrepartie d’une suppression de leur dotation globale de fonctionnement et par la revalorisation forfaitaire des bases locatives.
Les dépenses ralentissent fortement (+0,7%, après +2,3%) sous l’effet principalement de la non-revalorisation du point d’indice de la fonction publique, de l’instauration d’un jour de carence en 2018 et du report en 2019 de la réforme « Parcours professionnels, carrières et rémunérations ». Les consommations intermédiaires continuent à croître (+2,0 %, après +2,3 %). En revanche, note l’INSEE, l’investissement local est très dynamique (+8,6%, après +5,9%), en particulier dans les communes et pour la Société du Grand Paris, et s’élève à 46,3 milliards d’euros en 2018.
- Une contribution en hausse des APUL à la dette publique
La dette publique au sens de Maastricht s’élève à 2 315,3 milliards d’euros fin 2018, après 2 258,7 milliards un an plus tôt. Elle est stable et atteint 98,4% du PIB, comme à fin 2017.
L’INSEE évalue la contribution des APUL à la dette à 205,6 milliards d’euros fin 2018, soit une hausse de 4,4 milliards par rapport à 2017. L’endettement des organismes divers d’administration locale augmente à hauteur de 3,3 milliards d’euros, notamment la Société du Grand Paris (+2,9 milliards), ainsi que celui des régions (+0,6 milliard) et des communes et des syndicats de collectivités locales (+0,5 milliard chacun). En revanche, l’endettement des départements diminue de 0,5 milliard d’euros.
Ces bonnes performances budgétaires des collectivités locales peuvent être favorablement mises en regard de celles des administrations centrales qui, en 2018, supportent un déficit de 72,6 milliards d’euros et réduisent l’investissement de -0,6% à 27,6 milliards d’euros.
Pour en savoir plus, lire l’étude ici.