L’AFL a réuni plus de 170 de ses membres, partenaires et contreparties ce jeudi 20 juin à l’Espace du Centenaire (Paris 12e), pour la septième édition de sa Journée, animée cette année encore par Jean Dumonteil. Les intervenants ont pu échanger tout au long de la journée autour d’une question d’avenir : Financement de la transition écologique : l’heure du « quoi qu’il en coûte » pour les collectivités ?
Inaugurée par une allocution de Marie Ducamin, maire de Saint-Jacques-de-la-Lande (35) et présidente du Conseil d’administration de l’AFL, la journée a débuté par un discours d’Antoine Pellion, Secrétaire général à la planification écologique auprès du Premier ministre. Un des enseignements marquants de son allocution peut se résumer par cette phrase : « Faire plus en dix années qu’on a fait au cours des trente dernières, voilà le défi pour la transition ! ».
Faire plus en dix années qu’on a fait au cours des trente dernières, voilà le défi pour la transition !
Antoine Pellion, Secrétaire général à la planification écologique auprès du Premier ministre
La première table ronde de la matinée était consacrée à une thématique financière. Autour de Thiébaut Julin, Directeur financier de l’AFL, étaient réunis Carol Sirou, Présidente d’EthiFinance, Olivier Labe, Directeur financier de BNG, Paul Bérard, DGA des services de la Région Île-de-France et Isabelle Vic Philippe, Directrice Euro aggregate d’Amundi Asset Management. Les invités ont présenté leurs réflexions sur la finance verte. Constitue-t-elle aujourd’hui, alors qu’elle connaît un réel essor, un trompe-l’œil ou une révolution pour le monde financier ? Les différents orateurs s’accordent pour saluer les progrès réalisés dans le domaine depuis quelques décennies. Ils soulignent aussi l’utilité du levier financier lorsqu’il est utilisé comme levier du changement par tous les acteurs, émetteurs comme investisseurs.
La deuxième partie de matinée était consacrée à la révélation de la cinquième édition du baromètre AFL de la santé financière. A la suite de la présentation d’Henri Daudignon et de Matthieu Bierce trois élus ont pu réagir à ce nouveau tableau de l’actualité des finances locales, construit à partir des notes attribuées par l’AFL à chaque collectivité française : Etienne Lengereau, maire de Montrouge (92), Christine Lavarde, sénatrice des Hauts-de-Seine et membre de la commission des finances, et Séverine Battin, directrice générale des services du Département de l’Isère. Le baromètre met en lumière la divergence de trajectoire entre deux groupes : d’un côté le bloc communal, avec les communes et les groupements à fiscalité propre, dont les finances ont profité de la réorganisation du panier fiscal ; de l’autre les régions et surtout les départements dont la situation financière connaît une dégradation. Dans l’ensemble, les représentants du monde local s’accordent pour déplorer une déconnexion entre les dynamiques territoriales et la fiscalité.
Retrouvons de la confiance et appuyons-nous sur les élus locaux pour mener à bien les transitions qui s'imposent.
Etienne Lengereau, maire de Montrouge
L’après-midi commence par une carte blanche à Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat. Dans son allocution, elle rappelle l’imbrication entre les enjeux sociaux et environnementaux soulevés par le logement social : rénovation énergétique, bien sûr, mais également mixité sociale, densification et problématiques liées comme les mobilités. Elle conclut en rappelant que le logement social rencontre l’aménagement du territoire : « Nous devons être acteurs d’un mouvement partagé ! »
La dernière table ronde de la journée donne lieu à de nombreux échanges. Consacrée à l’eau, et à l’orientation des financements pour faire face aux enjeux qu’elle soulève, elle commence par une présentation de l’étude AFL / INET consacrée à la question, par deux des élèves administrateurs territoriaux auteurs de l’étude. Elle rappelle les enjeux de la question, et surtout les différentes voies qui s’offrent aux collectivités pour optimiser la gestion de la ressource, et pour trouver les différents financements. Pour réagir, étaient présents Vazken Andréassian, directeur de l’Unité de recherche HYCAR à l’INRAE, Daniel Marcovitch, vice-président du Conseil d’administration de l’agence de l’eau Seine-Normandie, et Nicolas Gérard, président du Syndicat intercommunal des Eaux de l’Euron Mortagne.
Merci à tous les participants, à Jean Dumonteil pour l’animation de la Journée et à l’année prochaine !