Pouvez-vous nous présenter rapidement votre commune et ses grands enjeux ?
« Le Bouscat est une commune de 25 000 habitants environ, située dans la première couronne de Bordeaux et connue notamment pour abriter l’hippodrome de Bordeaux. Notre ville a la particularité de reposer sur un triple équilibre : tout d’abord, sur le plan de l’habitat avec une parité entre locataires et propriétaires ; ensuite, une répartition égale entre habitat collectif et individuel, et enfin un équilibre entre espace bâti et espace naturel. Nous sommes une ville très verte, avec une forte densité de population, notre croissance démographique est donc limitée (moins de 200 habitants supplémentaires chaque année) par notre capacité d’accueil. Nous sommes en quelque sorte « une petite France » avec toutes les CSP représentées au sein de notre Ville.
Aujourd’hui, notre enjeu principal est de concilier l’atmosphère « village » de notre commune, symbole de convivialité et de bien-vivre ensemble et la nécessaire modernisation dont nous avons besoin à travers l’arrivée du tramway il y a un an et le développement économique qui passe par le numérique, le renforcement du coworking, la mise en place d’incubateurs etc. A titre d’exemple, nous sommes sur la barrière du Médoc qui est l’artère la plus commerçante de Bordeaux avec plus de 120 commerçants, donc cette activité est conséquente pour la commune. Nous avons un challenge très important qui est de connecter davantage nos commerçants pour favoriser leur développement à travers la vente en ligne, le « click and collect » et ainsi pérenniser leur activité, notamment suite à la crise sanitaire que nous traversons. »
Quels sont les projets que vous avez en cours et pour lesquels vous avez eu recours à l’emprunt auprès de l’AFL ?
« Concrètement, nous devons nous préparer à accueillir entre 1 500 et 2000 nouveaux habitants d’ici 10 ans, ce qui passe par la création de nouvelles classes à l’école maternelle, une dans chacun des quatre groupes scolaires que compte la commune mais également la construction d’une crèche (qui est actuellement en cours de finalisation).
Cela passe aussi par des investissements sur nos équipements sportifs : la rénovation de notre salle de sport qui accueille notre équipe de basket et de notre piscine municipale pour y créer un bassin nordique en extérieur ou encore la construction d’un terrain de football synthétique utilisable toute l’année. Au total, le financement de ces équipements nouveaux représente 35 millions d’euros d’investissement sur la mandature dont 4,5 millions déjà financés sur l’année 2020. »
Quel retour portez-vous sur votre adhésion à l’AFL et quel message souhaiteriez-vous adresser à vos homologues ?
« Nous avons fait partie des premières communes à adhérer à l’AFL dès l’année 2014 pour deux raisons majeures. Premièrement, une raison conjoncturelle à savoir l’incapacité pour les collectivités, dont la nôtre, à emprunter dans les années qui avaient précédé du fait de la crise financière, alors que le Bouscat était dans une situation financière tout à fait saine avec peu d’endettement. Deuxièmement, une conviction forte dans le modèle de l’AFL qui repose sur le principe d’auto-assurance, de mise en commun de moyens entre les collectivités. Le modèle est d’autant plus rassurant qu’il existe des critères de sélection pour adhérer à l’AFL s’assurant que la solidarité entre collectivités repose sur des bases solides. J’ai été séduit par le modèle et j’avais poussé à l’adhésion de la Ville et la Métropole de Bordeaux aux côtés d’Alain Juppé. Avec ma commune du Bouscat, nous sommes extrêmement satisfaits, nous avons récemment emprunté 3 millions d’euros à un taux imbattable ! Nous avons des échanges très fluides avec l’AFL, nous sommes ravis de la disponibilité des équipes au téléphone, les échanges sont dématérialisés, il n’y a pas de frais de gestion, tout avance très vite et fonctionne très bien. C’est un vrai confort ! »